L’impact de l’activité physique sur la qualité du sommeil et la santé
Une étude établit un lien entre le niveau d’activité physique, la qualité du sommeil et la santé, notamment cardiovasculaire.
L’ESSENTIEL
- Une étude établit le lien entre la qualité du sommeil, l’activité physique et le risque de maladie.
- 67% des cas étudiés présentant un mauvais sommeil et peu d’activité physique étaient liés à une maladie cardiovasculaire.
Si le lien entre activité physique, qualité du sommeil et santé en général n’est plus à prouver, une nouvelle étude publiée dans le BMJ fait naître de nouvelles questions sur le lien entre le sommeil, les maladies cardiovasculaires et le cancer, les risques de mortalité et la fréquence de l’activité physique.
Avec cette étude menée grâce aux données de la UK Biobank, il est clair que pris indépendamment, le mauvais sommeil et une faible fréquence d’activité physique ne sont pas des facteurs de bonne santé. En effet, les personnes ayant à la fois des troubles du sommeil (durée, qualité…) et une activité physique assez médiocre présentent les risques de maladies mortelles les plus élevés.
Pour mener cette étude qui permet d’en savoir davantage l’activité physique des profils étudiés a été répartie en 3 catégories en fonction de la valeur de MET (équivalent métabolique de tâche) correspond à la quantité d’énergie dépensée par minute d’activité physique. Les trois catégories sont : faible (0 à <600 MET-mins/semaine), moyen (600 à 1200 MET-mins/semaine) et élevé (≥1200 MET-mins/semaine). Quant au sommeil, il a été classé grâce à un score de 1 à 5 en comptant la qualité du sommeil, les insomnies les ronflements… Pour 0 ou 1 le sommeil est mauvais, 2 ou 3 moyen et 4 ou 5 très bon.
L’activité physique joue un rôle dans l’association qualité du sommeil-mortalité
Les maladies étudiées ont également été sélectionnées. Pour chacune d’entre-elles, sauf les AVC, le plus haut pourcentage correspond à la combinaison mauvais sommeil/activité physique faible : 67% pour les maladies cardiovasculaires, 45% pour les cancers et plus généralement, plus de la moitié de décès toutes causes confondues appartiennent à cette catégorie. Ce qui est intéressant, c’est l’ordre dans laquelle les différentes données ont été traitées. Les chercheurs se sont d’abord penchés sur le lien mauvais sommeil/mortalité puis ont impliqué l’impact de l’activité physique. Le résultat est clair : son degré de pratique joue un rôle dans l’association entre le sommeil et la mortalité.
Cependant, malgré sa pertinence, cette découverte qui a été faite dans le cadre d’une étude d’observation est en fait, de l’aveu des auteurs de l’étude, incomplète. Pour que la théorie qu’elle avance soit crédible et vérifiée, il manque des données comme l’influence de l’entourage ou encore les conditions de travail des personnes dont les données ont été analysées. De plus, le volume d’activité physique ne différencie pas vraiment les dormeurs « normaux » et les gros dormeurs (43,0 contre 42,2 MET-heures/semaine) alors qu’il y a une grande différence pour le temps de sommeil moyen (7,4 contre 9,3 heures). Les chercheurs ont prévu d’utiliser des dispositifs portables poussés pour mieux comprendre les liens entre l’activité physique et la qualité du sommeil.
Source : Pourquoi Docteur – https://www.pourquoidocteur.fr