Le sport au service de la santé : le Plan régional sport-santé bien-être
La Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) développe la pratique des activités physiques et sportives pour tous et sur l’ensemble du territoire francilien en partenariat avec le mouvement sportif et l’appui des conseillers techniques sportifs, cadres d’État exerçant leurs missions auprès des instances fédérales. La professionnalisation des associations sportives, l’inclusion par le sport, le développement de l’accès à la pratique sportive pour tous, la promotion de l’activité physique comme facteur de santé mais aussi la prévention et la lutte contre le dopage ainsi que l’appui aux structures et sportifs de haut niveau font partie des domaines d’intervention prioritaires de la DRJSCS.
Un constat global : la sédentarité augmente
Au niveau mondial, un adulte sur quatre, manque d’exercice et plus de 80 % des adolescents n’ont pas une activité physique suffisante. En Île-de-France, seule 14 % de la population pratique une activité physique au niveau des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé.
Une orientation nationale déclinée au plan régional
L’article 144 de la loi du 26 janvier 2016 de modernisation de notre système de santé stipule que « dans le cadre du parcours de soins des patients atteints d’une affection de longue durée, le médecin traitant peut prescrire une activité physique adaptée à la pathologie, aux capacités physiques et au risque médical du patient ».
Les mesures visant à promouvoir et développer la pratique des activités physiques et sportives comme facteur de santé publique constituent un socle commun d’intervention entre l’ARS et la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS), consolidé en 2016 par la convention cadre signée entre les deux institutions.
Prescri’Forme, le sport sur ordonnance
Piloté par la DRJSCS et l’ARS, le Plan régional sport santé bien-être et son volet majeur, Prescri’Forme – l’activité physique sur ordonnance en Île-de-France, sont le fruit d’une concertation associant des représentants de collectivités locales, de médecins libéraux, du mouvement sportif, des réseaux de santé ainsi que des praticiens hospitaliers et des éducateurs sportifs.
Prescri’Forme – l’activité physique sur ordonnance en Île-de-France est un programme original et ambitieux qui favorise le déploiement sur le territoire francilien de la prescription d’activités physiques adaptées pour tous. L’engagement du mouvement sportif francilien dans le Sport santé et la diffusion du médico Sport-santé par le Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ont, ces derniers mois, soutenu une évolution des pratiques des associations sportives qui trouvent de nouvelles modalités d’action. L’action des collectivités locales est également essentielle.
138 premières Maisons Sport-Santé certifiées dans toute la France
Le ministère des Sports et le ministère des Solidarités et de la Santé ont dévoilé le 14 janvier 2020, la liste des 138 premières Maisons Sport-Santé certifiées, dont plusieurs se situent en Île-de-France. Ces établissements sont destinés à accompagner les personnes souhaitant débuter ou reprendre une activité physique et sportive pour leur santé et leur bien-être.
Ces espaces, qui peuvent être des structures physiques intégrées au sein d’une association, d’un hôpital, d’un établissement sportif ou des plateformes digitales, s’adressent notamment à des personnes en bonne santé qui souhaitent (re)prendre une activité physique et sportive avec un accompagnement spécifique ainsi qu’à des personnes souffrant d’affections longue durée, de maladies chroniques, cancers nécessitant, sur prescription médicale, une activité physique adaptée sécurisée et encadrée par des professionnels formés.
Conformément à l’engagement présidentiel, il y aura 500 Maisons Sport-Santé d’ici 2022.
Le sport, une thérapie en développement
En 2018, plus de 1 500 patients accompagnés dans la pratique sportive
La volonté de la Direction régionale de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale d’Île-de-France (DRJSCS) est de faire du sport un outil au service de la santé des Franciliens en favorisant leur qualité de vie.
L’AP-HP poursuit l’ambition de devenir l’établissement national de référence pour la promotion des Activités physiques et sportives (APS) pour ses patients.
Ce partenariat développe, à l’AP-HP, une plateforme de promotion des activités physiques pour les patients que ceux-ci soient suivis à l’hôpital ou en ville. Cette plateforme anime plusieurs programmes :
– la prévention du surpoids et de l’obésité chez les enfants et les adolescents ;
– la promotion des activités physiques pour les patients malades du cancer ;
– la mise en place d’un accompagnement à la pratique de l’activité physique pour les personnes présentant des maladies chroniques.
Les activités physiques et sportives proposées par les professionnels de l’AP-HP peuvent être proposées dans les établissements hospitaliers de référence, l’Hôtel-Dieu pour les adultes et l’hôpital Robert-Debré pour les enfants ou dispensées par des opérateurs référencés sur le site internet «santeparlesport» administré par le Comité régional olympique et sportif d’Île-de-France avec l’appui de la DRJSCS.
Cette convention a eu pour premier objectif d’accompagner, jusqu’à juin 2017, plus de 750 patients dont 500 adultes puis plus de 1 500 patients à partir de juin 2018.
Le sport, une thérapie non-médicamenteuse mais nécessaire
La nécessité de cette convention est partie de constats assez simples comme le manque de pratiques sportives chez de nombreux Franciliens et les bons résultats thérapeutiques d’une pratique sportive encadrée médicalement.
38 % des Franciliens de 18 ans ou plus déclarent souffrir d’une maladie chronique (diabète, obésité, cancers, insuffisances respiratoires…) et 10 % se disent limités dans les activités de la vie quotidienne (source INSEE). Les modes de vie actuels favorisent la sédentarité et le vieillissement de la population francilienne et conduisent à réfléchir aux modalités permettant de conserver l’autonomie physique des personnes, quels que soient leurs âges et leurs situations.
Parallèlement des études ont montré que dans le cadre du traitement du cancer du sein ou de la prostate, les activités sportives permettent de contrebalancer la toxicité du traitement principal et d’accroitre de plus de 50 % l’espérance de survie. De même, au niveau de la santé mentale, l’activité physique permet de réduire le sentiment de dépression.
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