Course à pied : « En période de confinement, il n’y a pas meilleur médicament »


Ancien basketteur, Geoffrey Wandji est le médecin de l’équipe de France de basket des moins de 20 ans. Il détaille les bienfaits de cette pratique sportive.

Près de 13,5 millions de Français pratiquent la course à pied. En pleine crise sanitaire du Covid-19, courir régulièrement est très bénéfique, physiquement et moralement, souligne le médecin du sport Geoffrey Wandji.

Beaucoup de compétitions sont reportées, voire annulées, mais il y a toujours autant de joggers dans les parcs. Pourquoi ?

GEOFFREY WANDJI. Il y a un an, le premier confinement était propice à la découverte de la course à pied. Les salles de sport étaient fermées, il faisait beau, une heure de sortie dans un rayon d’un kilomètre, c’était facile, on prenait ses baskets et c’était parti. Mais depuis, il y a quand même eu un phénomène d’essoufflement.

Comment se motiver pour durer ?

Il y a les purs compétiteurs qui ont leurs habitudes et ne changent rien à leur rythme. Pour les autres, cette crise sanitaire leur a fait prendre conscience que la course pouvait être bénéfique pour la santé. On leur explique qu’être bien dans leurs corps diminue les risques d’accidents cardiovasculaires. On a un autre regard sur soi, aussi. Ensuite, en raison de la mise en place du télétravail, un simple petit jogging, même de quelques minutes seulement, sert de soupape de décompression, une occasion de voir du monde en extérieur et sans risques de contamination. Ce sont des leviers qui permettent de durer.

Psychologiquement, la course à pied pourrait servir de traitement contre la déprime provoquée par le confinement ?

Oui, ça permet d’évacuer la pression du boulot, de la maison avec les enfants omniprésents. En période de confinement, il n’y a pas meilleur médicament.

Source : Le Parisien – https://www.leparisien.fr